jeudi 30 juin 2011

L'humeur du jour - mercredi 30 juin 2011

Ce midi, au parc Compans Caffarelli...
C'est trop difficile. Perdre cet amour que nous avons tout deux nourris pendant presque 3 ans, c'est trop dur. Tout est de ma faute, de "sa" faute. Celle putain de maladie de merde !...

Si je n'étais pas émétophobe social, je sortirais avec elle, je connaîtrais ses amis, j'irais avec elle danser en boîte. Je l'aiderais à vivre sa jeunesse.

Au lieu de ça je reste à l'appartement quand elle sort alors je me monte la tête. J'essaye de la faire sortir, d'aller au restaurant, difficilement, au cinéma, à la campagne.. Mais c'est normal, à 19 ans, ça fait un peu léger comme divertissement.

En boîte, forcément on voit plus de personnes à l'aise dans leurs pompes, qui sont plus joyeux, heureux, au quotidien. Avec moi c'est sur que c'est plus calme, triste, ennuyeux peut être. Je suis comme ça.. Je ne fais pas exprès et ça ne m'amuse pas.

Et pourtant, je me bats. Tous les jours j'essaye de sortir, de m'exposer. Ce midi je suis allé au parc pas loin de chez moi. Allongé dans l'herbe, j'écoutais à la musique pendant que le soleil réchauffait mon visage. C'était doux. Mais j'étais si seul. Quand je leva les yeux, je vis tous ces couples, ces amis, ces collègues, en train de rire, discuter, partager. Moi j'étais là, bien, mais seul.

J'ai trop de mal à garder la tête hors de l'eau en ce moment. Je sais que la période est difficile et que, donc, c'est "normal" de craquer.

Il ne m'arrive rien de bien en ce moment. Ah si, ce matin, j'ai vraiment failli me casser la gueule dans la baignoire. J'ai trébuché à l'intérieur, sans tomber. Merci la vie.

mardi 28 juin 2011

L'humeur du jour - mardi 28 juin 2011

Je ne vais pas commencer en beauté, cela ne va pas fort du tout..

Je suis, je le pense, en pleine rupture avec ma copine. Cette personne qui pendant ces 3 dernières années à été mon amour, mon amante, ma confidente, le moteur de ma guérison.
Les raisons sont par extension plus ou moins liées à la maladie.. Elle est plus jeune que moi de 4 années et a envie de sortir, bouger, profiter.. Seulement, moi, je ne peux pas encore. Je ne suis pas assez à l'aise pour l'accompagner avec ses amis de fac ou autre.
Alors je la regarde sortir et forcément, je jalouse.. Je me fais mes films, ceux où elle se fait aborder par des garçons à l'aise socialement, qui lui apporteront tout ce qu'elle a besoin et que je ne peux pas lui donner.. C'est très dur. J'en rêve souvent la nuit. Je la vois danser, embrasser, s'enlacer avec d'autres.. C'est dur.

On va dire que c'est un soucis de confiance dans le couple mais c'est plus profond. Quand on n'a aucune estime de soi, quand on se rend compte qu'on est en train d'essayer de s'entrainer à boire un café en ville, simplement. Quand on sait bien qu'on ne sait pas s'amuser, qu'on ne boit pas, qu'on ne fume pas, qu'on est sans cesse dans le contrôle de soi... On se rend compte des choses et on sait qu'on ne gardera personne à nos coté tant qu'on ne sera pas guéri..

Je dois la laisser filer, mon amour, je dois la laisser s'amuser, sans moi. Elle ne me supporte plus, mais elle m'a apporté beaucoup. Je ne peux pas la remercier pour ce qu'elle m'a donné alors cette "libération" sera son cadeau.

J'avoue avoir peur, très très peur. Peur de demain, comment je vais faire, seul. Est-ce-que je vais me renfermer encore plus sur moi même ? Certainement.. Quand on en est a s'entrainer à juste rester dans un parc et se calmer, comment envisager démarrer une conversation avec des inconnus ?

Aujourd'hui, je panique. J'espère qu'elle ne peut pas m'oublier si vite, qu'elle voudra bien de moi encore quelques mois..

J'ai essayé - Les psychologues

Nous y voilà, bienvenue dans le présent. Je suis actuellement en train de consulter deux psychologues. Deux car ils sont deux dans le cabinet et travaillent en collaboration. Un des deux est plutôt orienté "expositions" en extérieur, et l'autre plutôt "préparation", respiration etc.

Comme je suis en plein dedans, je ne sais quoi en penser, en dire. C'est très difficile. Je suis en train de faire une TCC avec eux. En gros je dois faire un maximum d'expositions en extérieur et je dois noter mes efforts, mes craintes, appréhensions, sur une échelle de 1 à 10.

Par exemple là, ce midi, je suis allé boire un café au Mac Donalds, seul. Je dois marquer mon anxiété :
- Avant l'exposition : 3
- Pendant l'exposition : 2
- Après l'exposition : 1

Le but étant de se rendre compte qu'en situation, le stress descend toujours. C'est difficile de croire à cette généralité quand le "Avant" est à 7 ou 8, mais ça se travaille.
L’inconvénient de la TCC c'est sa difficulté et sa leeeeenteur.. C'est très éprouvant et on a tendance à baisser les bras tous les 15-20 jours..

J'ai commencé à consulter vers février et je dois être a une cinquantaine, soixantaine d'expositions.

J'ai essayé - Les radios et IRM

Profitant de mes maux de tête incessants, restés sans réponses d'ailleurs, j'en ai profité pour pousser mon médecin à me prescrire un IRM et des radios. J'en arrivais à un point ou "j’espérais" avoir une "maladie" concrète et physique, quelque chose contre laquelle je peux me battre, m'accrocher.

Bien sur, c'était ridicule et je n'avais rien de spécial sur les clichés.

J'ai essayé - L'osteopathie

Sous les conseils de je ne sais quelle connaissance de ma mère, nous étions content à l'idée d'essayer une nouvelle chose. Cette sensation, ce questionnement à chaque fois : Et si ça marchait ?.. C'est dur de se rendre compte qu'il n'y a pas de solution miracle souvent.

J'ai donc vu un premier ostéopathe, pas loin de chez ma mère. Bon sur lui ça sera rapide, j'ai rien de spécial à en dire, j'ai pas sentis d'amélioration..
J'en ai tenté un deuxième récemment et là c'était déjà plus probant. Il habite à Perpignan, il est très connu. Il a une particularité, il est aveugle. Cela peut être une raison possible concernant le développement de ses autres sens mais là n'est pas la question.
A la première séance il me questionne sur mon père alors qu'il venait de poser sa main sur mon ventre. Mon père étant décédé il y a seulement 4 ans, cela était surprenant. Plusieurs fois comme ça, durant la séance, il a fait des allusions qui faisaient écho avec mon passé, c'était troublant.

Me basant sur ce coté "surnaturel" et ayant conscience de l'état de fatigue dans lequel j'avais été plongé à la fin de la séance je me suis dis, une fois de plus : Là, quelque chose s'est surement débloquée !

Et bien non, toujours pas. Au fil des séances, cela ne me faisait plus d'effet et j’ai arrêté vu la somme astronomique que cela représentait (60€ les 30-45 min).